AFP, 3 juillet, Avis de la secrétaire d'Etat à l'Ecologie

Publié le par Collectif Béarn pour un Moratoire OGM

PARIS (AFP) - La secrétaire d'Etat à l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet s'est déclarée mardi en faveur de "la transparence" sur les cultures d'OGM en plein champ et a exprimé à "titre personnel" ses "réticences" sur les organismes génétiquement modifiés.

"C'est en étant totalement transparent qu'on arrive à des solutions intelligentes", a-t-elle déclaré sur RMC.

"Les autorités savent où les OGM sont cultivés, la question est de savoir si vous augmentez le risque de fauchage en publiant" la liste de ces cultures expérimentales, a estimé la secrétaire d'Etat, qui s'est dite "à titre personnelle, assez réticente sur les OGM".

"On n'a pas suffisamment posé la question du sens des OGM qu'on mettait en culture : la question se pose différemment selon qu'il a un intérêt pour la société ou si c'est exclusivement commercial", a-t-elle fait valoir. "Je crois qu'il y a un risque environnemental avec les OGM et ce n'est pas la peine de prendre de risques", a-t-elle ajouté.

La question des OGM, de la poursuite de la recherche, des cultures de plein champ et de la commercialisation sera largement abordée lors du "Grenelle de l'environnement" fin octobre, qui réunira associations, experts et syndicats notamment. Pour l'heure et jusqu'à ce rendez-vous, la France s'abstient au niveau européen lors des débats sur les OGM, a-t-elle rappelé.

La pollution des rivières et la qualité de l'eau figureront également à l'agenda du Grenelle de l'environnement, a souligné Mme Kosciusko-Morizet qui considère que "le pollueur ne paye pas suffisamment en France".

"Actuellement, avoir des pratiques standard en matière de consommation ou dans sa vie quotidienne coûte beaucoup moins cher que d'avoir des pratiques respectueuses de l'environnement. L'enjeu de la fiscalité environnementale est de modifier ça, qu'avoir des pratiques vertueuses ne soit pas un luxe : le signal fiscal doit y concourir", a-t-elle insisté.

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